Ustium

Ustium

“Ustium” est une pièce traitant de la lutte des consciences. Une recherche inspirée de la théorie de l’existentialisme de Jean-Paul Sartre, et développée en partie dans “Huis clos”. 

Trois hommes, trois âmes, un lieu. 

Ce huis clos est un jeu de miroirs qui reflète notre « divers » monde. Il s’agit d’aborder la notion d’enfer, un enfer intersubjectif, un « Infernus » reflétant la dérive de l’Homme dans notre société. L’intention de cette pièce sur l’enfermement est liée à des questionnements sur la masculinité dans les Antilles, sur la représentation du Corps noir, ses stigmatisations et préjugés. L’image fantasmée de ce corps est loin de correspondre à la liberté d’être… Face au dogme d’une société antillaise contemporaine hétérosexuelle, face à une violence verbale et physique, l’homosexualité se vit dans la clandestinité. Tout n’est qu’une triste façade liée à la construction d’une société produisant des rapports de domination et de soumission. 

Cette recherche est nourrie de témoignages de vies secrètes. 

Les interprètes, par leurs performances, partiront d’une recherche sur des danses LGBT, tout en évoluant avec un décalage musical, afin de dévoiler/ révéler l’ambiguïté… Waacking, Voguing, Heels danse, Hip-Hop se mêlant au Chevalier Saint Georges, Delgrès et Moun de Rivel. Comme pour exulter le rejet, exulter une rage ! Une pièce dans un clair-obscur, pour nous plonger dans des lieux clandestins, des huis clos étouffants et libérateurs où l’on attend, rêve, un sas où l’on questionne le choix, la liberté. Fatalisme, déterminisme, humanisme, c’est ce rapport aux autres qu’interroge le chorégraphe.

Cette nouvelle création d’Hubert Petit-Phar ouvre un nouveau cycle sur sa recherche initiée par la littérature, sur la mort, la liberté et le sens que l’homme donne à notre vie.

ustium
Distribution

Durée : 50 minutes

Pièce pour 3 danseurs

Ludovic Bibeyron, Mickaël Top, Driss IxX

Conception, chorégraphie

Hubert Petit-Phar

Dramaturgie et scénographie

Delphine Cammal

Lumières

Lilia Aruga

Stylisme

Ludovic Bibeyron

Production, coproduction

Production : Compagnie La Mangrove

Coproduction : L’Artchipel/ Scène Nationale de Guadeloupe, Le Sonis, l’Espace Renaudie/ Ville d’Aubervilliers, CDCN Touka Danses Guyane, Karukera Ballet, SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS – Nantes 

Partenaires

DAC Guadeloupe, Région Guadeloupe, Région Ile-de-France dans le cadre de l’aide à la résidence territoriale, Ministère des Outre-Mer, la Spedidam, Micadanses- accompagnement spécifique

Madinin'art

Dans le clair obscur qui baigne le plateau ils sont trois que l’on découvre figés dans des arabesques corporelles lors d’une succession de plans fixes. Trois semblables et différents, trois ensembles et séparés, trois pour deux plus un tiers exclu, un tiers excluant, un tiers séparateur qui vont décliner le thème du double, celui de l’impossible fusion, mais aussi celui de l’enfermement dans la binarité. […] L’affrontement des corps est un leurre, un substitut, un écran qui masque et qui révèle la quête d’une autre rencontre, d’une autre façon d’être au monde, d’une féminité qui balbutie au cœur même du masculin. Une féminité qui pour pouvoir se dire est contrainte d’employer les codes dominants et socialement déterminés et acceptés d’une féminité caricaturale.

Roland Sabra, 23 avril 2022

viàATV Designation

À l’occasion de la Biennale internationale de la danse, nous vous emmenons à la découverte d’« USTIUM ». Une pièce engagée, traitant de la lutte des consciences et de l’acceptation des différences. Trois danseurs antillais de la compagnie « La Mangrove » donnent vie à cette réflexion. Plusieurs styles de danses et techniques sont employées.

Tom Gagnou, 22 avril 2022

Karibinfo

Hubert Petit-Phar combat les clichés avec Ustium : La pièce chorégraphique a été nommée d’après une œuvre de Jean-Paul Sartre Huis clos, « ustium » en latin. Danseur et chorégraphe, Hubert Petit-Phar (compagnie La Mangrove) a basé sa création sur l’analyse d’une œuvre de Jean-Paul Sartre développée dans Huis clos. Une critique des préjugés liés à la masculinité et à l’homme noir. Hubert Petit-Phar a souhaité traiter différentes problématiques au sein de cette pièce, notamment la masculinité et les préjugés qui entourent l’homme noir. « En partant de cet argumentaire de Jean-Paul Sartre, j’ai pu traiter de l’homophobie, du rejet et de la tolérance… », explique-t-il.

Tafari Tirolien, 01 mars 2023

France Antilles

Lors d’une nouvelle représentation de la pièce Ustium chorégraphiée par Hubert Petit-Phar, plus de 200 personnes se sont déplacées à la salle Sonis. Les spectateurs ont été saisis par l’engagement des trois danseurs, Ludovic Bibeyron, Mickaël Top et Driss IxX, et ont manifesté leur admiration à travers de riches applaudissements et une salle entièrement debout en fin de spectacle. A la sortie, on a pu entendre des phrases telles que « la perception de la souffrance de ne pouvoir parfois assumer qui on est était palpable », « la pièce engage une réflexion, on se pose des questions sur la vie dans la société, sur le chemin existentiel » (…).

Stéphanie Tollet, 20 avril 2023

La Provence

La musique rythme le spectacle sauf lors d’une prise de parole très forte où des témoignages relatent la violence verbale et physique que subissent les homosexuels dans la société antillaise contemporaine où ils sont obligés de mener des vies secrètes.Symbole d’une vie bancale, la danse y est clopin-clopant soulignat le contraste entre les corps contraints et les corps libres. On a beaucoup aimé !

LA PROVENCE - Patrick Denis, le 19 juillet 2023

LAMUSEDANSE

Un trio pétri de sensibilité, de vérité et d’intensité pour incarner la force de la vie, les caractères, les différences entre chacun d’entre nous. La danse est limpide, le message clairvoyant.Trois personnages bien vivants, dansant et pertinents de musicalité.

LAMUSEDANSE - Geneviève Charras

TETU

Pièce intense pour trois interprètes avec un fort prisme queer.

TETU - Aurélien Martinez

OUTREMER LA PREMIERE

Hubert Petit-Phar a voulu évoquer frontalement la question de la masculinité et du queer aux Antilles et engendrer, soulever le débat. Avec parfois, il faut le dire, son lot d’intolérance, avoue le chorégraphe ; mais bien heureusement aussi beaucoup d’applaudissements chaleureux pour la façon dont le délicat sujet est abordé sur scène.

OUTREMER LA PREMIERE - Patrice Elie dit Cosaque - le 15 juillet 2023

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